Le 11 juin, à 08h00, le capitaine Pay s’est rendu au poste de commandement (PC) du 357e régiment d’infanterie de la 90e division d’infanterie, où la compagnie B était rattachée, afin de recueillir des informations sur la situation tactique et évaluer comment les blindés pouvaient être utilisés. Sur place, il a constaté une certaine indécision et un climat défaitiste, en raison de la forte résistance ennemie rencontrée par le régiment. Le capitaine Pay a proposé une approche tactique utilisant les chars, mais cette suggestion n’a pas été bien accueillie par l’infanterie. En conséquence, la compagnie de chars a été appelée près du PC et a pris position dans un verger à la position 299963.
Le major Yeatts, officier exécutif du bataillon, est également arrivé au PC avec les chefs de peloton pour proposer des solutions, mais leurs recommandations ont été rejetées.
Tout au long de la journée, l’infanterie est restée immobilisée par des tirs de mortiers ennemis. Dans l’après-midi, le général Collins, commandant du VIIe corps, est intervenu pour encourager une action plus décisive. En réponse, l’infanterie a finalement lancé une attaque en fin de journée, avec le soutien du 3e peloton de chars dirigé par le lieutenant Rainer. L’assaut a commencé à 16h00, les chars détruisant plusieurs nids de mitrailleuses et infligeant de lourdes pertes à l’ennemi. Cependant, l’infanterie alliée n’a pas suivi l’avancée des chars, les laissant progresser seuls.
À la tombée de la nuit, face à l’absence de progression de l’infanterie, le capitaine Pay a ordonné le repli des chars, et la compagnie est retournée au PC du bataillon près de Sainte-Mère-Église.