

Quand le fusil Lebel modèle 1886 est créé, on lui ajoute une nouvelle baïonnette : elle se place sous le canon, et non plus sur le côté.
Cette baïonnette, pensée pour être plus pratique, peut être fixée avec une seule main grâce à un système ingénieux. Sa lame, d’abord ronde, est transformée en forme de croix en la forgeant à chaud — une vraie innovation à l’époque.
Mais pendant la Première Guerre mondiale, malgré ces améliorations, les soldats en tranchée se plaignaient de la longueur trop importante de l’ensemble (1,82 m), peu pratique pour se battre dans un espace aussi confiné.

Dans cette version, la poignée de la baïonnette est entièrement en maillechort (un alliage de cuivre et de nickel qui ressemble à de l’argent). Son extrémité est fermée par un petit bouchon en acier, principalement pour l’aspect esthétique. Pour fixer la baïonnette au fusil, on utilise un bouton-poussoir quadrillé (il en existe plusieurs modèles). Ce bouton est monté sur une bague qui peut tourner autour de la poignée. Le mécanisme de verrouillage revient automatiquement en place grâce à un ressort interne, guidé par une petite tige vissée.

B+ Le numéro de série de l’arme
Le petit crochet situé sur la baïonnette, censé à l’origine servir à casser celle de l’ennemi, avait en réalité un autre usage courant : il permettait d’assembler trois fusils ensemble, baïonnettes fixées, pour former un faisceau (comme un trépied pour poser les armes debout). Ce crochet portait aussi le numéro de série de l’arme, un numéro également inscrit sur le fourreau (l’étui de la baïonnette). Trois manufactures d’armes nationales ont produit ce modèle, et en regardant les premières lettres ou chiffres du numéro de série (de 1 à 99 999),
Source : GERALDBAIO