

Pour le débarquement, le 12th Infantry Regiment va être organisé en Combat Team . Cette organisation tactique se forme par l’ajout d’unité spéciale à un régiment d’infanterie pour une mission particulière.
Le Combat Team 12 se compose des éléments suivants :
- 12th régiment d’infanterie

- Naval Shore Fire Control Parties N°5, 6 et 8
Groupes de contrôle de feu de la Marine N°5 , 6 et 8
Après avoir quitté la plage, les unités de première ligne pouvaient faire appel à un soutien d’artillerie naval.
Le rôle des NSFCP étaient de transmettre par radio les coordonnées de tir au navire de soutien qui lui était affecté.
Chaque navire de soutien d’artillerie réglait son écoute sur la fréquence de son NSFCP, ainsi que sur une bande commune dont l’usage était autorisé pour toutes les équipes de réglage en cas d’urgence.
Un NSFCP est attribué à chaque bataillon sous les ordres de son commandant.
" Agissant en vertu des instructions de ce dernier, le groupe occupait les meilleurs postes d'observation possibles, se déplaçant selon les besoins, établissant et maintenant une communication avec le groupe d'appui-feu assigné, engageant des cibles désignées par le commandant du bataillon, ou des cibles d'opportunité en conformité avec les instructions du commandant du bataillon.
Si un tir lui était demandé, l’unité navale tirait d’abord une salve de deux coups pour tester son réglage.
Le radio du navire envoyait le signal « splash » en clair à la seconde où les coups devaient exploser. En raison de la distance entre le navire et l’objectif, le vol des obus pouvait être assez long et cette indication permettait au NSFCP de distinguer les obus de marine de ceux tirés par les batteries d’artillerie alentour.
Shore Fire Control Parties | Affectation | Code radio d’identification |
SFCP 37 | 1st Battalion 12th RCT | MVL |
SFCP 38 | 2nd Battalion 12th RCT | SOR |
SFCP 39 | 3rd Battalion 12th RCT | NGW |

- Prisoner of War Interrogation teams n°16
Une équipe chargée d’interroger les prisonniers.
- Un détachement du 4th Signal Compagny
Un code talker ( » qui parle le code « ) désigne une personne qui parle en utilisant un langage codé. Des jeunes Comanches sont intégrés dans la 4th Signal Company, qui fait partie de la 4th Infantry Division.
Le but recherché est d’utiliser leur langue pour les transmissions radio afin que les Allemands ne parviennent pas à déchiffrer les messages. Le mot de code comanche pour un char était » tortue » et et Adolf Hitler est devenu » l’homme blanc fou «
Deux code talkers comanches furent assignés à chaque régiment, les autres restèrent au siège de la 4e division d’infanterie.

Ils lancent depuis la plage de UTAH BEACH le premier message codé des alliés : Tsaakù nttnnuwee. Atahtu nùnnuwee le débarquement se passe bien. Nous avons débarqué au mauvais endroit.
Le 12ème Régiment d’Infanterie (12th IR ) sera le troisième régiment de la 4ème DI à débarquer à Utah Beach

Le régiment accosta aux environs de 10h30 du matin.
La plage avait déjà été nettoyée des mines et obstacles. Les Allemands avaient été chassés de la plage et le mur partiellement détruit pour permettre l’accès de sortie de plage aux véhicules débarqués.
L’artillerie allemande tirait sur Utah des batteries de l’intérieur du pays et les bateaux ripostaient.
Après avoir franchit les dunes minées, les soldats s’enfoncèrent dans les marais ou pâturages inondés sur ordre de Rommel qui avait fait fermer les vannes de drainage.
Certain s’attachèrent deux par deux à l’aide de corde. L’un tenait le cabillot, pendant que l’autre passait la corde autour de sa poitrine. Si l’un d’eux marchait dans un trou profond, son équipement de flottaison le maintenait à flot pendant que l’autre le tirait là où il aurait pied. D’autres s’attachèrent ensemble comme des alpinistes.
Le régiment finit par rejoindre un sol sec à St.-Martin-de-Varreville. Après 3 heures de marche en terre inondée, avec de l’eau jusqu’au genou, la taille ou le cou.
«Dans la nuit du 5 Juin nous avons levé l'ancre, orientant la proue du navire vers l’est (...) Les troupes devaient rester sous le pont du bateau pour la durée de la traversée à l'exception du Cpl John Delevan, l'opérateur radio de la compagnie, et son assistant, votre serviteur. En effet, nous devions maintenir le poste radio SCR 300 allumé pour recevoir les messages, tout en maintenant le silence radio. (...)Les canons de certains navires tiraient des obus dans les terres alors que les premières vagues de fantassins atteignaient la cote. Notre tour est venu beaucoup plus tard, étant prévu pour la neuvième vague. Nous avons été transbordés sur un LCIs (Landing Craft Infantry). Ce dernier devait tourner en rond en attendant l’ordre de se diriger vers le rivage (rendezvous point) Le pilote du LCI a été assez aimable pour filer droit sur la terre ferme et y décharger sa cargaison humaine. Le rivage s’est révélé être un simple banc de sable que nous avons rapidement traversé avant de plonger dans l'eau jusqu’aux hanches En face de nous, s’étendait plus de deux miles de terrain inondé entre coupés de profondes tranchées d'irrigation tous les deux cents miles. Nous avions gardé nos gilets de sauvetage, qui se révélèrent être une aide précieuse pour rester à flot tout en pataugeant dans les fossés inondés, alourdis avec nos lourds équipements de combats. Pour nous, le débarquement à Utah Beach était une aventure relativement agréable. Nous n’avions pas eu de victimes bien que des obus d'artillerie légère continuaient à exploser sur la tête de pont. Après avoir pataugé pendant environ une heure et demie, nous avons fini par atteindre la terre ferme. Nous avons commencé à voir les résultats des escarmouches du petit matin avec des sentiments mitigés. Nous avons observé nos premiers cadavres ennemis. La mission du régiment était de pousser à l'intérieur des terres pour soulager les parachutistes qui tôt le matin avaient été largué sur le village normand endormi de Ste-Mère-Eglise. Plus nous approchions du village, plus les preuves de combats sauvages se révélaient. Parachutes suspendus aux arbres et aux bâtiments, branches cassées et bâtiments détruit indiquaient la violence des combats qui avaient eu lieu. Nous avons accompli notre mission avec peu d'effort. Aucun d'entre nous dans la compagnie K, à ma connaissance, n’avait tiré un coup de feu. Cette situation allait vite se transformer en un coûteux et affreux cauchemar. William Garvin Compagnie K

A la fin du jour J, le 12th Infantry Regiment était arrivé à gauche du 502th Parachute Infantry Regiment, juste au sud de Beuzeville-au-Plain à 5 kms d’Utah, rencontrant pour la première fois le bocage.
Le régiment passa la fin de l’après-midi du jour-J à creuser le long de ces haies épaisses.
